lundi 2 février 2009

Les Brèves-Castelbajac still loves Mickey Mouse


Le créateur Jean-Charles de Castelbajac collabore une fois de plus avec la marque Disney pour une collection de prêt-à-porter et d'accessoires. Et ce n'est pas pour nous déplaire... !
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Came

Comment vous engagez-vous aujourd'hui ? Quelques réponses...

Kate Berry (photographe) : "En continuant à être active au sein d'APTE (Aide et Prévention des Toxico-dépendances par l'Entraide) et en essayant d'adopter le plus possible une attitude responsable."

Kaito Hori (designer de Commuun) : "En utilisant les textiles bio qui sont, selon moi, les plus luxueux car il n'y a aucun compromis lors du processus de la fabrication."

Caroline Raffauf (designer de Raffauf) : "En présentant une collection 'propre' sans traitements chimiques."

Tina Kieffer (directrice de rédaction du magazine Marie-Claire) : "En fondant l'association 'Toutes à l'école' qui a pour but de donner une instruction de haute qualité aux fillettes les plus défavorisées.

Jean-Paul Knott (designer) : "J'ai collaboré à plusieurs reprises avec les Nations Unies."

Extraits de MAGAZINE n°46

INTERVIEW: "Pierre Hardy", créateur



Réputé pour ses souliers sculpturaux, Pierre Hardy dessine des accessoires pour, entre autres, la Maison Hermès, Balenciaga, Gap et Sequoïa...


Art&Mirrors : Quel aspect de votre métier vous intéresse aujourd'hui le plus ?
Pierre Hardy : "Circuler. C'est comme ça que j'ai essayé d'organiser ma vie professionnelle. J'aime passer d'un univers à l'autre. Slalomer n'est pas pratiquer l'évitement. Au contraire ! Ce serait plutôt une façon de gagner en vitesse, en ne retenant que ce qu'il y a d'efficace dans les structures, sans s'encombrer de leurs lourdeurs."

Qu'est-ce qui caractérise la mode actuelle, selon vous ?
"Elle fonctionne sur le ressassement, ce qui est déroutant et excitant en même temps. Elle prône des ruptures esthétiques qui s'avèrent être des réminiscences, un peu comme si on avait déjà vu les choses, mais pas vraiment non plus. Il s'agit de systèmes de compression ou de dissolution, à la façon des oeuvres de Césat, tout est soit hyper dense ou alors fondu, déliquescent."

Quelle serait votre définition de la mode ?
"A un niveau personnel, au jour le jour, la mode c'est soi en mieux. C'est une définition fantasmée de soi-même : chercher à être de mieux en mieux, dans une quête d'idéal jamais assouvie."

Et en tant que professionnel ?
"En tant que créateur, il s'agit d'anticipation à court terme, à un an, un an et demi. Il faut être à la fois conscient de ce qui se passe autour de soi tout en ne s'en préoccupant pas du tout."

Interview trouvée dans MAGAZINE n°46

Armand Hadida, l'éclaireur

C'est en 1990 qu'Armand Hadida ouvre la première boutique l'Eclaireur avec son épouse Martine dans la rue des Rosiers. Pour la première fois, une boutique associe mode, mobilier, déco et design et en quelques années, L’Eclaireur devient une enseigne de renommée internationale et un véritable tremplin pour les stylistes et designers.

Art&Mirrors : Qu'est-ce que c'est qu'être "éclaireur" ?
Armand Hadida : "C'est aller de l'avant, être dans ce qui va arriver, prendre des risques, c'est le devoir de toujours séduire, toujours étonner. C'est tout simplement la volonté de se démarquer de la troupe, de partir à la découverte de nouveaux stylistes et surtout d’éviter de tomber dans la facilité. Ce que je souhaitais, et que je souhaite toujours, c’est faire passer un message en faisant découvrir un certain type de mode même si cela est parfois ardu."

Sur quels projets travaillez-vous en ce moment ?
"Carol Christian Poell, Paul Harden, Haute (Vincenzo de Cotiis), Gustavo Lins, Carpe Diem, Junya Watanabe, Comme des Garçons, Martin Margiela, Dries van Noten, Ann De Meulemeester... pour ne citer qu'eux !"

Comment définiriez-vous la mode ?
"La mode est partout. C’est la manière dont vous vous réveillez, vous marchez, vous mangez et bien sûr la manière dont vous vous habillez."

Quel est l'artiste que vous appréciez le plus en ce moment
"J'adore les architectes qui pénètrent le monde de la mode... Briser les frontières et collaborer avec les autres arts est quelque chose de primordial dans la création. C'est pour cette raison que j'aime beaucoup Carol Christian Poell."

Quel est le pire créateur de tous les temps ?
"Tous ceux qui visent à rendre leur art commercial, comme Victor & Rolf qui a créé une ligne de vêtements pour H&M par exemple. On ne peut pas vendre son âme."

Quel est votre rêve ?
"Je le réalise depuis 27 ans. J'ai beaucoup de chance, j'ai la possibilité de faire ce que d'autres ne peuvent pas."

Quelle idée voudriez-vous transmettre aux lecteurs du blog Art & Mirrors ?
"Vous devez vraiment apprendre à différencier l'original de la copie... C'est valable pour tout."

Boutiques l'Eclaireur :
- 9 rue Hérold, Paris 1er
- 3 rue des Rosiers, Paris 4ème
- 12 rue Malher, Paris 4ème
- 84 avenue des Champs-Elysées, Paris 8ème

L'Eclaireur Bar :
8 rue Boissy d'Anglas, Paris 8ème

Propos recueillis par Anna et Came

dimanche 1 février 2009

ÉVÉNEMENT: "The Mantle" @ Bétonsalon, ou quand l'art détourne la mode.


Dans le cadre de l'événement "Real Vague" (performance live, projections vidéo, lancement d'une publication) l'artiste londonien Mark Aerial Waller a présenté son projet "The Mantle" une performance prenant la forme d'un défilé de mode accompagné d'une projection vidéo.

Ce travail est d'abord le fruit d'une réflexion sur la dimension "mythologique" de la mode contemporaine.
Le vêtement revet une dimension nouvelle, est incarné d'un pouvoir devient un marqueur, un signe, il est instrumentalisé voire ritualisé.


Mais il peut également être détourné de son usage premier, être réapproprié.
Les symboles et repères qui leurs sont attribués sont ambivalents, équivoques.

C'est ce que tend à démontré Mark en faisant défiler des mannequins portant respectivement l'habit des prêtres orthodoxes, les gilets de sauvetages, et enfin les blousons de l'armée de l'air "bombers".


Si l'ambiance se veut "apocalyptique" et pessimiste, l'artiste souligne évidemment le côté joueur en atirant notre attention sur la confusion et l'ambiguité des symboles de guerre tels qu'ils peuvent nous apparaître.
Les bombers représentent le héros américain (Top Gun...) mais s'apparentent aussi a la culture skinhead et gay.
Le gilet de sauvetage rappelle les dangers de la noyade, la mort, l'accident, mais c'est aussi quelque chose que la plupart d'entre nous, ceux qui n'ont pas peur en avion, on vu et reu avec beaucoup de détachement, presque d'un point de vue esthétique.

Pour Hans Askheim, commissaire de l'exposition "Waller joue de notre perception de la sécurité et de l'indifférence, créant des sentiments nuancés et complexes entre vide et engagement, entre superficialité et gravité."

C.S.S



www.betonsalon.net
9 esplanade Pierre Vidal-Naquet
75013 Paris
Ouverture : du mardi au samedi de 12h à 19h
ENTREE GRATUITE/Accès: Métro ligne 14 ou RER C, arrêt bibliothèque.