dimanche 8 mars 2009

ÉVENEMENT: David LaChappelle


David LaChapelle...
Certains l’adulent, d’autres le vomissent… A tout juste 45 ans, David LaChapelle fait partie du petit cercle des photographes adulés des magazines, stylistes, et autres directeurs de création de la planète. Son univers kitsch, criard, choquant, sexy et irrévérencieux mêlant personnages monstrueux et people en tout genre fascine ou exaspère, mais ne rend personne indifférent.Nous nous sommes donc rendus à l’exposition qui lui est consacrée à l’hôtel de la Monnaie afin de nous faire notre propre avis. Après avoir affronté une queue interminable où se mêlaient fashionistas et autres caricatures, nous sommes enfin entrés dans le lieu saint du moment, the place to be.
On se retrouve alors face aux clichés les plus connus du photographe : Naomie Campbell offerte nue sur une table, Madonna représentée entre Vierge et reine des podiums, ou encore Elton John se débattant au milieu de cerises et bananes légèrement équivoques, gardé par des fauves. Mais on découvre aussi des séries plus récentes qui traitent des thèmes historiques, visionnaires, où la catastrophe et la perte sont omniprésentes. Des images toujours aussi léchées où tremblements de terre, cyclones et autres séismes ne troublent en rien un style désespérément impeccable. Et enfin, une belle surprise nous attend : en référence au poème de William Blake, « Auguries of Innocence », le photographe présente une série appelée « Présages d’innocence » qui semble faire un peu reculer les limites de son art. En faisant naviguer notre regard entre la deuxième et la troisième dimension, LaChapelle nous oblige à un travail actif et non à une consommation passive. Ces installations et scènes constituent de véritables tableaux qui font se superposer les notions de forme, d’image et de contenu.

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